Amyris et certaines de ses filiales américaines ont entamé une procédure volontaire de redressement judiciaire devant le tribunal fédéral des faillites du district du Delaware. La société explique que cette décision doit faciliter sa réorganisation commerciale et financière.

Amyris a l’intention de rationaliser son portefeuille d’activités pour se concentrer sur son cœur de compétences : le développement, l’industrialisation et la commercialisation d’ingrédients durables issus de processus de biofermentation. L’entreprise envisage donc de se désengager de ses marques grand public qu’elle va commencer à vendre. Le portefeuille grand public d’Amyris comprend les marques Biossance, Costa Brazil, JVN, Olika, Onda Beauty, Menolabs, Pipette, Purecane, Rose Inc., Stripes, Terasana et 4U by Tia.

« En attendant l’avancée du processus de cession, Amyris continuera à exploiter ces marques, notamment avec ses partenaires de vente au détail et les plates-formes de commerce électronique », précise la société dans un communiqué.

Une entité affiliée à Foris Ventures s’est engagée à verser 190 millions de dollars de financement de débiteur-exploitant pour accompagner la poursuite des opérations au jour le jour tandis qu’Amyris négocie un plan de continuation consensuel avec les principales parties prenantes.

En juin dernier, dans le cadre de ses objectifs de réduction des coûts, Amyris a annoncé la démission de son président et CEO John Melo, qui a également démissionné du conseil d’administration, ainsi qu’une réduction globale des effectifs. En février, Amyris avait cédé une grande partie de ses ingrédients cosmétiques à Givaudan. Les deux entreprises avaient conclu un accord de partenariat de long terme en vertu duquel Amyris continuera à fabriquer des ingrédients cosmétiques pour Givaudan qui sera en charge de leur commercialisation.

Pour assurer une transition en douceur dans le cadre de la loi sur les faillites, la société a déposé auprès de la Cour une série de requêtes afin de continuer à fonctionner normalement et respecter ses engagements envers ses employés et d’autres parties prenantes. Ces motions dites du "premier jour" comprennent des demandes d’autorisation de continuer à payer les salaires les avantages sociaux des employés et à maintenir les politiques commerciales en vigueur avec les clients.

« Au cours des derniers mois, nous avons travaillé d’arrache-pied à la transformation stratégique de l’entreprise pour réduire les coûts, améliorer l’efficacité opérationnelle et atteindre une croissance durable. Nous pensons que le pas en avant que notre entreprise a franchi aujourd’hui nous place sur la meilleure voie pour répondre aux défis auxquels nous faisons face et parvenir à une solution globale. À la fin de ce processus de restructuration, nous pensons qu’Amyris sera une société financièrement plus solide avec un modèle commercial mieux ciblé sur un chemin bien défini vers la rentabilité », a déclaré Han Kieftenbeld, CEO par intérim et Directeur Financier d’Amyris.