Le géant de l’agroalimentaire et des cosmétiques Unilever vient de conclure un accord en vue de l’achat de la marque californienne Dollar Shave Club (DSC), spécialisée dans la vente sur internet de rasoirs et de produits de soins de la peau destinés aux hommes.
À l’instar de Big Moustache en France, Dollar Shave Club « a transformé le segment du rasage » avec une offre de rasage et de produits de soin du visage pour hommes vendus sur internet sur abonnement et a déjà séduit près de 3,2 millions de membres.
Aujourd’hui, la gamme de produits et de marques de DSC s’étend bien au-delà des produits de rasage pour inclure des produits de soin pour le visage, des produits capillaires et même des lingettes.
En 2015, DSC a réalisé un chiffre d’affaires de 152 millions de dollars (138 millions d’euros). Selon Unilever, le chiffre d’affaires 2016 devrait atteindre 200 millions de dollars. En fait, selon les données d’Euromonitor International, même s’ils ne sont disponibles qu’aux États-Unis, en Australie et au Canada, les produits DSC disposent déjà d’une part de marché mondial du rasage masculin plus importante que celle d’Unilever.
« Dollar Shave Club est une marque de soins pour hommes innovante qui rompt avec les habitudes et a su créer une relation profonde avec une base variée et fidèle de clients, » explique Kees Kruythoff, Président de Unilever North America.
Unilever, qui s’intéresse particulièrement aux données que possède DSC sur les habitudes de ses clients, souhaite développer la marque au niveau mondial. Toutefois, le chemin sera encore long pour Unilever avant de défier Procter & Gamble et sa marque Gillette sur le segment des rasoirs pour hommes. Selon les données d’Euromonitor International, P&G détient 56% du marché du rasage avec près de 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’an dernier, contre 0,9% pour Dollar Shave Club et 0,5% pour Unilever. Aux Etats-Unis, Dollar Shave Club était en 2015 le quatrième acteur du marché.
Michael Dubin, le créateur de Dollar Shave Club, reste à la tête de la société.
Les détails de la transaction n’ont pas été rendus publics mais différentes sources mentionnent un prix de 1 milliard de dollars.